CARNET DE BORD (2/4)
années 2007-2010
 
 
 
Le sang des marins
huile sur toile 130 X 89
 
 
 
 
Des bois oubliés I
huile sur toile (sur planches) 90 X 90
 
 
 
 
Sur le flanc délavé
huile sur toile 81 X 116
 
L'horizon de ligne en ligne se répète à la lumière absolue et à l'éclatant incendie d'un soleil extrême couchant son monde sur une latitude limite que nul hydrographe n'indique alors que les nuages retiennent encore les reflets fantasmagoriques de ses rayons passionnément ardents semant chaleur et vie ailleurs dans cette danse éternellement sauvée d'une terre qui tourne inlassablement ses avenirs au fil du temps qui ne cesse d'avancer, languissant ses lueurs magiques en caresses sur la mer noire au lointain, éclairant en fulgurance un dernier instant les sombres profondeurs d'un amour immense de couleurs au travers des voilures de mille nuages passants, comme s'ils étaient seuls au monde à s'épouser pour fusionner éternellement chaque crépuscule avant de couler définitivement pour renaître encore et toujours aux antipodes renouvelant les espoirs de chaque lendemain… (Ariane Wolteche)
 
 
 
 
Des bois oubliés II
huile sur toile (sur planches) 90 X 90
 
Plongée dans les trouées d'un presque radeau qui accaparent en défi le ciel lumineux à peine effleuré de nuages diaphanes que l'on volerait avidement dans l'infini des possibles sur de frêles passerelles où l'imagination galopante entraine nos esprits si prompts à se précipiter dans les découvertes intérieures qu'un rien leur suggère d'un dessin transformé par la sensibilité débordante de nos pensées vagabondes, compas extrapolant l'inexistant dans une vision imprécise qui permet toutes les extravagances entre deux couleurs absurdes, deux teintes improbables, deux représentations exactes d'une réalité copiée que l'œil refuse de voir, entrainant son interprétation dans l'immensité insondable des possibles de son imaginaire… la folie est là, créer de l'art d'un rien, d'un tout, d'une impression exquises que la main de l'artiste aurait canalisée avec tant de personnalité qu'il n'en existerait pas deux au monde de semblable… ! (Ariane Wolteche)
 
 
 
 
Babord 54
huile sur toile 80 X 120
 
Un baiser d'adieu de lèvres brûlantes aussi rouges que la peinture en témoignage laisse songeur à l'heure des solitudes sur les rochers, S.O.S. permanent à cet amour naufragé, pavillon de détresse brandi pour de bon, et finalement l'âme ressemble à ces planches fatiguées d'attendre, marquées par les coups du sort et les marques du temps alors qu'on noie ses derniers souvenirs peints pour l'éternité dans deux chiffres énigmatiques qui renferment pourtant toute une histoire, alors que danse encore dans les yeux la robe de soie sanguine d'une folle nuit à quelques encablures de l'extase… (Ariane Wolteche)
 
 
 
  
 
Babord PO
huile sur toile 80 X 120
 
La couleur, ancien phare, partant vaguement en lambeaux, laissant sur le support le reste, les indices plus tenaces qui s'accrochent comme dans la vie, celle de nos âmes écorchées vives… et derrière il y la découverte en île d'un peu de ce qu'il y avait avant, un passé, une histoire, des vestiges plombés, rouillés, rongés en nuages d'ombres et d'indécisions, avec un aspect qui oscille entre les deux, l'agonie ordinaire d'hier caché, travesti pour sauver les apparences, où celle qui se poursuit, ravivée pour si peu de temps d'une couleur primaire et nue en bouée de sauvetage, maquée au fer blanc d'une teinte passée, figure de proue indirecte qui identifie cette épave là sans qu'on puisse la confondre dans les ruines que l'on croise, moribondes, hurlant de cris muets ces silences en vacarmes incessants que la couleur traduit sous ce soleil qui se moque de tout et que le mal n'atteint pas… (Ariane Wolteche)
 
 
 
 
Window G5
huile sur panneaux de bois
 

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